Petit RP entre amis

[HRP] Je ne sais pas si je suis dans le style de la maison. N'ayant pas d'historique, j'ai du mal à voir si les RP postés se réfèrent à choses particulières qu'a vécues l'alliance, ou si c'est du 100% libre. Quant à moi, de mon premier rapport de mission d'exploration de type Spécial, j'ai tiré cette petite histoire, que je vous livre. Si ce n'est pas sa place, vous la déplacez, ou si elle n'a de place nulle part, vous la virez. Je ne m'en offusquerai pas. Bonne lecture ![/HRP]

L’équipe retournait vers le petit vaisseau, fourbue, après avoir déambulé durant plusieurs heures à la surface de cette lune. Le journal avait consigné les informations les plus importantes, les seules choses qui valent le temps qu’on prenait pour les écrire, en fait.

« Planète de type tellurique, non habitable. Taille : 98. Coefficient métal : 0.93. Coefficient Tritium : 0.02. Population : 0. Bâtiments : néant »

Tant d’heures perdues pour si peu. C’était souvent leur lot. Les missions débouchant sur autre chose qu’un échec étaient rares. Cette planète n’était qu’un autre martyr de l’espace, bombardée d’astéroïdes comme le prouvait sa surface couverte de cratères de toutes tailles.

Alors que le module était enfin en vue, un juron retentit dans leurs casques. Tous reconnurent la voix nasillarde du stagiaire qui les avait accompagnés durant ce voyage, participant largement à l’humeur morose de toute l’équipe. D’instinct, tous se retournèrent. Il ne serait venu à personne l’idée de regarder devant eux après ce garçon qui durant toute la mission n’avait fait que retarder tout le monde.

Le chef d’équipe poussa un profond soupir, l’expression la plus poignante du désespoir qu’éveillait en lui ce garçon.

« Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer comment ce crétin a pu s’y prendre pour s’étaler avec tout le matériel, alors que nous sommes quasiment en gravité zéro ? »

Le jeune homme se relevait déjà, confus comme à son habitude, s’empressant de rassembler le matériel qui avait rebondit et s’éloignait dans toutes les directions, appelé par le vide spatial.

Tous restèrent là à le regarder. Il ne vint à l’idée de personne de l’aider à rassembler le matériel. Ils ne pensaient qu’à une chose : sans lui, ils auraient repris le chemin de chez eux un peu plus tôt, sans lui ils n’auraient pas eu à faire de rapport sur l’état du matériel. C’est à peine s’ils n’en arrivaient pas à la conclusion que si cette planète était aussi minable, c’était de sa faute à lui !

« Si nos dieux pouvaient nous préserver des abrutis, nous deviendrions un grand Empire. Malheureusement, les abrutis sont trop nombreux, même les dieux ne peuvent pas en venir à bout ! Nous aurons à les subir jusqu’à la fin des temps… »

Le chef d’équipe repris la route en direction du module, et le reste de l’équipe lui emboîta le pas.

- Et si nous le laissions ici, Chef ?
- Ne me donne pas d’idées pareilles, tu ferais de moi un assassin !
- Nous n’avons pas d’échantillons à ramener, on peut peut-être le mettre dans les soutes pour le voyage de retour ?
- Même pas ! Tu sais de qui il est le fils ? A ton avis, pourquoi est-il passé devant tout ceux qui attendent depuis des années pour faire un stage exploratoire ?

C’est à ce moment que la voix, cette voix que plus un ne supportait, se fit à nouveau entendre.
« Attendez-moi ! Chef, venez voir il y a un caillou ici ! »

- Allons bon. Voilà qu’il a trouvé un caillou maintenant ! Cette planète est couverte de cailloux, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué !
- Oui, mais celui-ci tient !
- D’accord, tu as trouvé un gros caillou ! Bravo. Tu as gagné le concourt du découvreur du plus gros caillou de la planète. Tu es content ? Dommage pour toi, il n’est pas doté d’un prix. Maintenant amène-toi, on a autre chose à faire !
- Mais Chef, je vous assure cette pierre, ce bloc de pierre… Il est… Enfin on dirait qu’il est taillé !
- Tu veux dire érodé, je suppose ? Avance, on s’en fout de l’érosion !
- Non Chef je vous assure, il est taillé !
- Chef, il n’en démordra pas. Il faudrait peut-être aller voir si nous voulons pouvoir décoller aujourd’hui encore !
- Tu as sans doute raison. Attendez-moi ici, je vais aller voir. Je tiens les paris sur le fait que c’est un simple fichu caillou sans intérêt !

Le stagiaire avait déjà commencé à dégager la roche à la pelle, créant autour de lui un nuage de poussière de plus en plus impénétrable.

« Comment veux-tu que je te donne mon avis sur la chose si je ne peux même pas la voir ? » grommela l’homme en se mettant à genoux. Il passa la main gantée sur l’objet. Les arêtes étaient nettes, les angles trop réguliers pour être le fait d’une action naturelle.

« Mais bon sang laisse un peu cette pelle tranquille, on n’y voit goutte ! » hurla-t-il

Le jeune homme s’arrêta, mais on sentait bien que c’était à contrecœur.

- Qu’est-ce que c’est, selon vous ?
- Je ne sais pas encore, on va attendre que la poussière retombe un peu. Bon, les autres, amenez-vous, on a du boulot ici, j’ai perdu mon pari.

Le reste de l’équipe rebroussa chemin, le pas aussi lourd que la faible gravité le permettait. Au fur et à mesure que la vision devenait plus clair, le morceau de roche dégagé par le jeune homme montrait ses caractéristique. Le journal de l’expédition note la découverte d’une « roche noire, probablement non originaire du monde où elle a été trouvée, exceptionnellement dure. La roche est taillée selon des angles complexes ne correspondant pas à sa structure cristalline naturelle, ce qui dénote l’utilisation d’outils ou de machine. Dans tous les cas, une preuve de vie intelligente. »

L’équipe se mit au travail et parvint au bout de cinq heures de travail, terminé à la lueur des lampes frontales et des baladeuses, à dégager un impressionnant bloc de roche gravé de symbole. Le linguiste de l’équipe précisa sans aucun doute possible qu’il s’agissait de haut lanthanien. L’échantillon prit donc le nom de « stèle gravée lanthanienne », et fut ramenée au vaisseau. Sa taille ne permettant pas de la stocker dans la soute prévue pour les échantillons, c’est un membre d’équipage qui y prit place pour le voyage du retour. Ce membre fut tiré au sort, mais le stagiaire à qui revenait l’honneur de la découverte de la stèle ne participa pas au tirage, sa place étant assurée dans le module.
Le voyage de retour se fit dans une ambiance morose, uniquement troublée par le babillage nasillard enthousiaste de l’heureux explorateur, qui se faisait une joie de recevoir grâce à cette découverte ses galons d’explorateur, aussitôt rentré. Il apprit à l’équipe qu’il demanderait à être intégré de manière définitive à celle-ci, ce qui manifestement ne généra pas chez les autres membres une joie sans borne puisqu’il n’y avait aucun moyen de contrer l’intégration d’un membre lorsqu’il avait les pistons de ce garçon, doublés de sa chance.
Arrivée à destination, la stèle fut extraite du vaisseau avec la plus grande prudence, et emmenée en quarantaine. Ce qui n’empêchait pas les linguistes de travailler sur le texte, et de lui faire livrer ses secrets.
Il ne fallut que peu de temps pour que la traduction fût transmise à son découvreur. Tout heureux, il accourut auprès de son chef d’équipe pour lui en faire part, lequel se sentit quelque peu mal à l’aise face à ce nouveau membre que nul n’appréciait, mais qui avait quand même découvert un artefact que tous les vieux baroudeurs avaient ignoré, lui y compris. De mauvaise grâce, il prit la feuille que l’autre lui tendait.

« Cela fait seulement quelques heures que nous avons été coupés du reste de l'univers par l'attaque des machines. Nous avons réussi à nous enfuir avec quelques uns des chercheurs de mon équipe et quelques membres de la Garde Galactique. Nous nous cachons dans les circuits souterrains de la planète Rehos VIII. Grâce à un générateur d'impulsion, nous avons été en mesure de nous échapper et de tenir les machines à distance. Notre but est simple : nous infiltrer jusqu'au cœur du réseau pour déconnecter l'alimentation en énergie des machines.

CS : 6327 bobines alpha14 »

« Ouais, tu as probablement découvert quelque chose d’important », dit-il en lui rendant le papier. « Félicitations », et il s’éloigna en pensant que si ce petit gars continuait à avoir une chance aussi insolente, il ne tarderait pas à lui prendre ses galons ….

Très bon Rp!

J'aime beaucoup en plus il n'y a pas une seule faute ca mérite d'être souligné en gras italique lol

Je déplace dans la partie appropriée

je dit chapeau bas,merci .

Bon je n'ai pas répondu hier car trop crevé mais maintenant, passons au commentaire.

Pour la partie Rp pure, je ne sais que rajouté après ce que Trans et Lienrag ont dit. Ah si! J'aime beaucoup le style d'écriture (très constructif ^^)



Après pour ce qui est des messages des découvertes, la partie où tu avais postée est "réservée" aux messages spéciaux Rp nous racontant l'histoire de Celestus. Tu pourras y apprendre c'est qu'est la destructrices des mondes entre autre. Voila tout est dit ^^


Vivement que tu continues à nous écrire de histoire ^^

Ca fait plaisir que nous sommes plusieurs à écrire un peu

Von Blarer aussi est un bon RPiste il me semble!

Sheyill j'ai posté la suite de mon histoire je ne sais pas si tu l'a lue?


En tout cas vivement le prochain Ténébreuse!

oui von est excellent,des qu il a un peu de temps irl.

Oui j'ai lu la suite et attends la suite avec impatience.


J'attends avec impatience que des petit Rp naissent entre vous, et j'essaierai d'y prendre part si l'inspiration me vient ^^

- Excusez-moi, Chef, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas.
- Non, il y a énormément de choses que tu ne comprends pas. Cela n’en fait qu’une de plus !
- Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi c’est toujours moi qui porte tout le matériel ? Avant, vous disiez que c’était le rôle du stagiaire. Mais je ne suis plus stagiaire, je suis membre à part entière de l’équipe aujourd’hui !
- En l’absence d’un stagiaire, c’est le plus récemment incorporé dans l’équipe qui porte le matériel ! Avance et arrête de te plaindre. C’est toi qui a demandé à venir dans cette équipe. Si elle ne te plaisait pas, il fallait en choisir une autre !
- Mais, Chef, avant que je vienne en stage, qui est-ce qui portait le matériel ?
- Chacun portait le sien.
- Ce n’était pas le plus jeune incorporé ?
- Il n’y avait pas de plus jeune incorporé, avant !
- Comment ça ?
- Tu vois, dans les trucs que tu ne comprends pas, il y a ce fait, simple pourtant, que tous les membres du groupe étaient arrivés en même temps ! Nous sommes tous issus de la même promotion, nous sommes des amis ! Nous étions 10 amis. Aujourd’hui, l’un des nôtres s’est vu éjecté pour que tu puisses prendre sa place.
- C’est pour cela que vous ne m’aimez pas ?
- D’abord, être chef d’équipe ne m’oblige pas à être amoureux de tous les membres qui la composent. Ensuite, je n’ai jamais dit que je ne t’aimais pas. Enfin, si je ne t’aime pas, c’est parce que tu n’es d’aucune utilité à l’équipe, sauf comme bête de somme.

Sur un canal privé, il entendit la voix du linguiste chuchoter :

- Vous l’avez dit, Chef !
- J’ai dit quoi ?
- Que vous ne l’aimiez pas …
- Ah ! Tant pis, ce n’est que la vérité.

- Mais, Chef, c’est quand même moi qui ai découvert la stèle Lanthanienne ! Et j’ai partagé la prime avec toute l’équipe !
- Nous ne sommes pas à vendre.

Ce qui fit taire le pauvre Timothée. On n’entendit plus que son halètement dans les casques. Lorsqu’il reprit la parole, le sujet était clos.

- Chef, c’est quoi, là à neuf heures ?
- Des collines, je suppose.

Le topographe vérifia avec les données enregistrées depuis leur vol orbital.

- Négatif, Chef, aucune colline dans ce coin-ci, aucune dénivellation d’aucune sorte.
- En tout cas, ce n’est pas important !

Dans un nouvel usage du canal privé qui n’avait pour ainsi dire jamais servi auparavant :

- Chef, je sais que c’est difficile à admettre, mais même si c’est lui qui l’a vu, il faut aller voir cela de plus près, vous le savez bien. Vous l’auriez déjà proposé si cela avait été n’importe lequel autre d’entre nous qui l’avait remarqué.

Après avoir poussé un interminable soupir, tous entendirent l’enregistrement qui se faisait consigner :

« Nous quittons la route de quadrillage standard au point 12.56.29.03, direction 3.2.2.3, vers ce qui semble être une colline, mais qui selon le relevé topographique n’en est pas une. Nous devrions atteindre l’objectif d’ici une approximativement 24 minutes et 43 secondes TSU. »

- Pourquoi vous dites « approximativement », si c’est pour donner un chiffre aussi précis, Chef ?
- Je dis « approximativement », parce que si je ne le dis pas, une alerte sera lancée aussitôt ce délai passé, Timoré ! Et qui si une équipe est envoyée à notre recherche, juste parce que j’ai oublié ce mot, la pauvre prime que tu as obtenue en découvrant la stèle ne suffira pas à couvrir les frais qui nous tomberont dessus !
- Bien, Chef. Mais éviter de m’appeler comme ça, Chef.
- Je t’appelle comme je veux, je suis le chef !
- Bien, Chef.

Arrivés sur place, ce qui semblait être un vallonnement se révéla finalement être une cité abandonnée.

- Punaise ! Ce n’était pas des hommes des cavernes !
- L’architecture ne ressemble à rien de connu.
- Il n’y a aucune trace de vie, c’est complètement mort là-dedans.
- Bien ! Nous visitons chaque bâtiment. Pensez à dicter les coordonnées. Si un bâtiment est trop endommagé et présente un danger, n’y entrez pas, et signalez-le. Nous y enverrons un drone. Faites part en canal général de toute découverte intéressante. Et toi, le nouveau, tu restes là avec le matériel !
- Mais Chef !
- C’est petit, ça, Chef ! entendit-il dans son oreille.
- C’est pour son bien ! Maladroit comme il est, il est capable de nous bousiller tout le matériel en se faisant effondrer une maison dessus !

Chacun partit vers un bâtiment, et Timothée s’assit sur un amas de gravats, à l’écart dans l’attente d’un éventuel appel si quelqu’un avait besoin d’un appareil dont il avait la garde. Il les voyait sortir, entrer dans le bâtiment suivant. Les rapports qu’ils émettaient, n’étaient pas très encourageants. La cité avait été nettoyée avant d’être abandonnée, selon toute évidence. On n’y trouvait aucune indication sur le peuple qui y avait vécu. Pas un meuble, pas un ossement. Juste rien. Le temps se faisait long, à attendre. Il avait déjà repéré dans le ciel toutes les galaxies, avait même vu un vaisseau rapide passer au loin. Les routes marchandes n’étaient en effet pas fort éloignées de la planète, laquelle aurait été fort agréable si elle avait pu garder son atmosphère.

- Timothée, j’ai une porte fermée ici, que je ne peux pas ouvrir. Tu peux venir avec le petit pistolet à plasma ? Tu as les coordonnées sur ton écran.

Il bondit sur ses pieds, se chargea su matériel, en prenant soin de mettre le petit pistolet à plasma sur le dessus d’un sac, et partit dans la direction indiquée sur l’écran de sa visière. Les rapports des autres restaient sans intérêt. Sur place, la porte n’offrit aucune résistance au plasma. Un échantillon de métal fut prélevé, mais il était fort à parier qu’il ne révèlerait pas une structure fort différente de ce qui était déjà connu. Les deux hommes pénétrèrent dans une pièce qui offrait toutes les caractéristiques d’un laboratoire. Lorsque cette information fut dictée à l’ordinateur, le Chef réagit immédiatement en ordonnant à Timothée de sortir et de retourner à l’extérieur de la Cité, sous prétexte que d’autres pourraient avoir besoin de matériel. Il ne protesta pas, se contentant de regarder l’architecte qu’il venait d’aider en haussant les épaules.

- Je dois te laisser. Bonne découverte.
- Je suis désolé, c’est injuste.
- Je vais demander ma mutation dès mon retour à la base. Vous ne voulez pas de moi, et si je ne fais jamais que porter le matériel et rester à l’écart des découvertes potentielle, n’importe quelle équipe sera meilleure que celle-ci.
- Tiens, prends le morceau de métal. On ne sait jamais.
- Tu sais comme moi qu’il ne vaut rien. Par contre, cette pièce pourrait receler des trésors. Elle est parfaitement conservée. Tu devrais demander de l’aide aux autres, tu ne pourras pas tout passer au peigne fin à toi tout seul.
- Je sais, je vais le faire.
- Tu permets que je fasse un tour avant de retourner à mon rôle de nounou pour matériel ?
- Ben … Je ne sais pas si je peux !
- Merde, je suis un explorateur, comme toi ! J’ai les mêmes droits que toi sur cette planète et sur ce qui s’y trouve.
- D’accord. Mais arrange toi pour ne rien trouver !
- Je vais faire un effort !

Les deux hommes tournèrent quelques minutes, avant que Timothée n’annonce :

- Il y a une armoire de sécurité ici. Tu veux l’ouvrir ?
- Oh merde ! Timo, tu remets ça !
- Je suis désolé. Viens l’ouvrir, je m’en vais.
- Non, j’ai trouvé un truc qui pourrait être intéressant, ouvre, toi !

Le jeune homme découpa un trou dans la porte blindée, et observa l’intérieur à la lumière de sa puissante lampe torche.

- Il n’y a rien d’autre qu’un cahier. Consigne-le toi-même.
- Un cahier ? Tu veux dire un truc en papier dans lequel on écrivait avec de l’encre ?
- Oui, c’est ça.
- Tu es sûr ?
- Attends, je le sors. Oui, c’est bien ça. Enfin, non, c’est un fragment de cahier, il manque beaucoup de pages.
- En plus !
- Tu consignes ?
- Non, ça n’en vaut pas la peine.
- Il était bien protégé, quand même !
- Un journal intime d’une midinette, probablement. Je serais fort étonné que cela intéresse notre Reine !
- Un journal intime, mis dans l’armoire de sécurité d’un labo ?
- Ecoute, laisse tomber ! Tu n’es pas tombé sur le gros lot, cette fois-ci, c’est le cas de le dire. Moi, ici j’ai une espèce d’éprouvette dans le fond de laquelle il reste un truc bizarre. Je tiens peut-être quelque chose. Allez, file, si le chef te trouves ici, tu vas déguster !

De retour sur son amas de gravats, Timothée attendait le retour de l’équipe. Il entendait dans son casque leurs échanges. Seul l’éprouvette trouvée par l’architecte semblait intéressante, et tous étaient d’accord pour le féliciter de sa découverte. Pendant ce temps, il avait retourné les pages du cahier dans tous les sens. Nombreuses étaient blanches, d’autres étaient déchirées. Les pages centrales étaient les mieux conservées. Le texte y était lisible, et même compréhensible, ce qui était étonnant en soi. L’équipe revenait, les conversations allaient bon train, l’humeur était au beau fixe. Ils passèrent devant lui sans même le voir.
Le voyage du retour se passa sans que nul ne lui adresse la parole. De retour, ils rendirent au comptoir des découvertes de qu’ils ramenaient : un morceau de métal, une éprouvette, et Timothée ajouta son cahier sous les railleries de tous. Puis l’équipe partit, sans lui, fêter le retour à la Citadelle, et il réintégra ses quartiers.
Moins d’une demi-heure plus tard,a lors qu’il sortait de sa douche, l’holo-communicateur grinça, c’est en tout cas le terme qu’il utilisait quand il en parlait, à la place de « sonner ».

- Timothée Lautre ?
- Affirmatif.
- Vous venez d’être promu au rang d’explorateur première classe.
- Vous devez faire erreur, je n’ai passé aucun examen en ce sens.
- C’est suite à votre découverte du journal faisant allusion au réceptacle à l’emprunte.
- Oh merde !
- Vous avez également été changé d’équipe.
- Oui, je me suis fait virer, sans doute.
- Négatif. L’ancienne équipe a été dissoute. Les résultats depuis votre intégration montrent clairement que l’association précédente était inefficace. Vous-même et quatre de vos anciens camarades formerez désormais l’équipe X-14. Votre prochain ordre de mission vous sera transmis par holo-communicateur, mais vous avez déjà 3 jours de permission libres de mouvement. Votre prime n’a pas encore été calculée.
- Et l’éprouvette ?
- Quelle éprouvette ?
- Celle ramenée par mon équipe lors de l’expédition !
- Oh alors ça, nous n’avons pas pu en tirer grand-chose, si ce n’est que les reins de l’émetteur étaient en mauvais état. Enfin, pour autant qu’il soit de notre race, évidemment.